La psychanalyse face au défi de la guérison psychique
Qui tente de faire guérir celui qui souffre de troubles psychiques se trouve en proie à une amer déception. Sinon, à ce qu’il aura entendu pour lui-même : un renoncement (verzuchen).
Il y a une forme d’impossible à faire guérir. FREUD lui-même l’avait reconnu sans réserve, incluant cette prétention à celle d’éduquer ou de gouverner.
C’est dire que cette guérison-là relève du défi pour qui se dispose à s’y frotter. Un défi voire une crainte si l’on se fie à l’étymologie du terme. Cette crainte n’est pas sans évoquer l’angoisse sous-jacente au symptôme autant que ses défenses mettant à mal tout projet de guérison.
Pour éclairer ce que la psychanalyse propose, avec la reconnaissance de cet impossible, j’aborderais certes l’élaboration du transfert qui participe à la différencier des divers psychothérapies, mais j’insisterais davantage sur d’autres concepts.
Puisqu’il est question du symptôme autant entendre ce qui s’y cache, à commencer par : une inépuisable quête d’accomplissement du désir. Et comment cette quête mène à la douleur, que certains diront : douleur d’exister.
Je vous propose ainsi de redéployer des concepts soutenant la pratique tels celui de la jouissance et celui de la lalangue, nous rappelant l’importance du concept de pulsion et de ce qu’il désigne : l’implication de la dimension corporelle spécifique au sujet parlant…
« L’inconscient est un savoir-faire avec lalangue » (LACAN)
Benoit LAURIE